Méditation Reliance "UNà2"
- associationenviede
- il y a 5 jours
- 3 min de lecture
Cette méditation a été inspirée par une pratique de se prendre les mains avec une autre personne, lors de la soirée d'hommage à Joanna Macy, au cours des rencontres 2025 des facilitateurs du Travail Qui Relie.
Merci à Charlotte et Laura qui ont animé cette soirée pleine d'émotions.

Nous sommes assis, face à face…Assis sur un coussin, un tapis, une chaise. Nous pouvons nous regarder dans les yeux et nous prendre les mains dans les mains en croisant les bras, main gauche dans la main gauche, main droite dans la main droite. Nous trouvons une posture qui soit la plus confortable pour soi, aussi détendue que possible. Le dos est droit, sans être raide. Nous pouvons ressentir ainsi notre présence, notre verticalité, notre stabilité, une certaine tranquillité aussi.
Les mains se tiennent fermement sans être serrées. Peut-être est-il possible d'équilibrer les forces...Des pensées sont là aussi, des sentiments. On peut les observer un moment sans se faire embarquer...
Alors peut être est il possible de faire venir des images d'un moment heureux ou douloureux, ou malheureux où vous avez pu néanmoins éprouver un sentiment profond, puissant de chaleur humaine. Pouvez vous plonger dans ce sentiment comme dans un bain d'humanité ? Y nager ? Quelles sont les émotions les sensations ?Peut-être pouvez-vous explorer maintenant les sensations au niveau de vos mains les unes dans les autres ?Est-il possible de ressentir sa main gauche ? Sa main droite ?La paume ? Les doigts ? Peut-être en les bougeant un peu ? Serrant, puis dessérant doucement ?
Là, il peut y avoir des sensations, de la chaleur. Il est possible de se mettre à l'écoute, de ce qui circule là, et aussi des pensées-émotions qui circulent avec cela, dans le silence et l'immobilité qui s'installent
[Silence : une à trois minutes]
Dans la chaleur des mains, l'une dans l'autre, dans l’attention aux zones de contacts, peut-être est-il possible d'expérimenter la difficulté à discerner...« est-ce ma main ? Est-ce sa main ? » Cette pensée résonne, étonne peut-être… la vibration de cette pensée s'absorbe dans la sensation d'une unité, dans l'accès à l’UN avec l'autre, dans le passage du 2 à l’UN.
[Silence : une à trois minutes]
Peut-être, dans cette unité est-il possible aussi d'écouter, de sentir comme des sensations de battement au-delà de la chaleur qui rayonne ainsi. Peut-être peut-on trouver ainsi un chemin vers un cœur qui est là, qui bat quelque part au cœur des mains serrées, reliées, unifiées ? Ce chemin est peut-être déjà là, ou peut-être faut-il encore aiguiser son attention … « est-ce mon cœur ? est-ce son cœur ? » « un seul cœur ? » par lequel nous faisons corps...
[Silence : une à trois minutes]
Nous pouvons expérimenter ainsi un chemin possible de reliance. Le 2 se fait UN. Le multiple de nos êtres peut se fondre dans l'unité du vivant qui est là, se manifestant comme un cœur serré au cœur de nos mains.
[Silence : une minute]
Peut-être est-il possible de bouger doucement nos mains l'une et l'autre, dans les mains que je serre sans serrer, doucement... De la chaleur est là, et aussi à partir de là les sensations de notre corps qui est là présent. Ressentir aussi la présence du corps de la personne là en face de moi. Je peux m'ouvrir aussi aux sensations de l' espace autour de moi ; peut-être la caresse de l'air ; de l'air que je respire ; de l'air qui entre moi à l'inspire, de l'air qui sort à l'expire ; aux sensations du mouvement de mon ventre qui se gonfle à l'inspire, aux sensations du mouvement de mon ventre qui se dégonfle à l'expire ; aux sensations de la poitrine qui se soulève à l'inspire, aux sensations de la poitrine qui s'abaisse à l'expire. Je peux entrouvrir légèrement les yeux, laisser la lumière commencer à pénétrer doucement à travers mes paupières, m'ouvrir doucement aux images du lieu où je me trouve, où je me retrouve. Être pleinement là, présent dans la présence de l'autre, des autres…
Et quand ce sera bien pour vous, vous pourrez doucement relâcher le contact des mains, laissant ce contact se prolonger dans le regard de l'autre, dans les yeux de l'autre présent.

Commentaires